La CDJP-Bururi a organisé un atelier de sensibilisation des communautés locales sur les systèmes de justice informelle. Elle a invité les personnes vulnérables dans les communes de Makamba et Nyanza-lac, en dates du 01 et 02 Août 2019. Les représentants des médiateurs, des parajuristes ainsi que ceux de l’administration au niveau Communale étaient présents. Lors de l’atelier, les invités ont relaté les bienfaits de la justice informelle. Ils ont également répondu à quelques questions du Président de la CDJP-Bururi, notamment celle de savoir le rôle du médiateur dans la résolution des conflits !

Madame MUSAYIDIYE Clémentine, l’animatrice des parajuristes  dit qu’un médiateur aide à trouver une solution satisfaisante en faveur des parties en conflit. Il est neutre et impartial, il se place entre ces parties en différend pendant les séances de médiation.

L’Abbé Novat Ndayishimiye, le Président de la CDJP-Bururi montra la valeur ajoutée de la médiation par rapport aux cours de justice et tribunaux. Il expliqua que lors de la médiation, les deux parties en conflit cherchent une entente commune par le biais d’un médiateur et le résultat de cette entente est durable. Elle renforce la cohésion sociale. En choisissant la voie de la médiation, on évite la perte de temps, le gaspillage des moyens... Tandis qu’en optant pour la résolution des conflits par voie des tribunaux, on peut se munir parfois des témoins bifaces. On se heurte parfois à des juges corrompus. Le gaspillage du temps et des moyens est inévitable. Par ailleurs, la partie perdante est souvent insatisfaite de la décision prise par le tribunal et devient furieuse contre la partie gagnante. Ce qui provoque des inimitiés inutiles.

Monsieur, Salvator MBONIMPA, animateur des médiateurs de la Commune Makamba, témoigne qu’il est satisfait des cas qu’ils ont déjà réceptionnés, 150 cas ont été traités au cours de ces 2 ans. Ces résultats ont été atteints du fait qu’ils sont bien outillés en matière de médiation ; la bonne posture qu’ils affichent envers les plaignants telles que la discrétion, l’empathie, l’authenticité, la gratuité… lors des descentes sur le terrain sont des atouts qui poussent les citoyens à recourir à cette structure. Quant à l’animatrice des parajuristes, elle est aussi satisfaite des services qu’elles ont déjà rendus dès le démarrage du Projet Dutsimbataze amahoro. 130 cas ont été déjà reçus par les parajuristes.

 L’Abbé Novat Ndayishimiye voulait savoir ce qu’il faut faire pour appuyer d’avantage les différentes structures du projet Building Bridges in Burundi.  Madame MUSAYIDIYE propose une sensibilisation de la population à grande échelle afin que ce projet soit connu par les citoyens. Certains soulignent que la prière est importante pour le réconfort des membres de ces structures chaque jour. L’esprit saint sera leur guide dans l’accomplissement de leur mission. Nicodème, un participant dit se réjouir des informations reçues au cours de l’atelier et de la diversité des participants à l’atelier à savoir les veuves et veufs, les indigents, les orphelins, les Batwa, etc.

Pour clôturer, il faut souligner que les autorités de l’administration communale soutiennent généralement ces structures et leurs activités; ce qui constitue une opportunité pour l’apostolat Justice et Paix.

                                                                                                                                                                                                                                                                             Tharcisse UWAYEZU