En date du 5 septembre 2021, dans la paroisse de Rusengo, le diocèse de Ruyigi a célébré la 17ème journée dédiée au pardon et à la réconciliation, via la commission diocésaine justice et paix-CDJP en sigle.

Au cours de la messe présidée par son excellence Monseigneur, Blaise NZEYIMANA, évêque de Ruyigi, 3 présumés auteurs ont demandé pardon à leurs victimes et 5 de ces victimes ont accordé le pardon demandé sur les crimes commis pendant la guerre civile de 1993.

Dans son homélie, Monseigneur l’évêque a interpellé les chrétiens à avoir le souci de faire le bien en tout et partout pour le développement intégral de l’homme et d’avoir le courage de lutter contre le mal. Il a indiqué qu’on ne demande pas pardon uniquement pour des crimes de guerre commis, mais qu’on doit demander également pardon en cas des conflits qui peuvent naitre au sein des familles. La demande et l’octroi du pardon renforcent la cohésion et l’unité entre les couples et les enfants. Tout être humain doit avoir un esprit miséricordieux, étant donné que l’auteur du mal ne peut pas être comparable au mal commis. Le mal garde son caractère du mal, mais l’auteur peut se convertir et recouvrer sa dignité humaine

Le deuxième vice-président du Sénat a demandé à la CVR de pouvoir qualifier les crimes commis depuis 1972 et que le 29 avril de l’année prochaine, on puisse célébrer le cinquantenaire de pardon et de réconciliation à travers tout le pays.

Le président de la CVR a quant à lui indiqué que demander publiquement pardon aux victimes aide la famille du bourreau à retrouver la paix et apaise les cœurs des victimes. Il a annoncé que la commission va entreprendre une activité d’identifier toutes les victimes des crimes commis au Burundi afin que la vérité soit au grand jour.

Juvénal NDAYIZEYE

PF Communication/ Soprad caritas Ruyigi